Paparazzi !
Textes de Matéi Visniec
Création

Le processus de création de la compagnie CARTOUN SARDINES THÉÀTRE est atypique car toujours avide d’explorations multiples. Notre instinct gourmand et passionné, nous amène à découvrir le monde imaginaire, implacable, fantaisiste et fantasmagorique de MATEI VISNIEC. Auteur vivant et prolifique, maître de l’écriture laconique du petit format, il propose de nous confronter aux problématiques actuelles et universelles sur l’identité,
l’oppression, la solitude, à tous les maux et paradoxes évidents de nos sociétés.
Et parallèlement, au plus près de notre passion pour les rouages mécaniques et secrets du théâtre, il ouvre grand les portes (dérobées) d’accès à la scène.

Il permet habilement à ses personnages de devenir acteurs espiègles en liberté d’action absolue. Toutes ces allégories
nous conviennent parfaitement…

Parti pris

Notre société moderne, toujours en marche forcée, laisse derrière elle des traces saillantes d’instants cocasses, d’images photograpiées que nous savons réelles. Le théâtre proposé par l’auteur recèle une infinie variété de ces actions et possède la totale liberté d’en imaginer la reproduction scénique.

Solitude, enfermement, suspicion, espionnage, guerre, immigration, dystopie animale, jeux d’amour, espoir et vie : les thèmes sont multiples et variés. Les textes présentent une projection imaginaire de la réalité, une vision onirique et loufoque des pensées de l’être et de ses sensations physiques. Le spectateur devient malgré lui, l’observateur indiscret et complice de ces moments intimes, tel un PAPARAZZI, appareil en main !

Les situations évoquées, quotidiennes et absurdes, sont autant de terrains de jeu fictifs pour acteurs, en appétit de compositions originales. L’utilisation du théâtre, aussi bien dans une forme corporelle brute que dans un procédé verbal drolatique, devient une nécessité absolue. L’inventivité et la subtilité sont plus que nécessaires afin d’en faire émerger un sang toujours neuf.

4 acteurs (2 femmes, 2 hommes) + 1 musicien.

Le spectateur est transporté dans un monde futur, où la société ressemblerait à la notre, mais dénaturée par quelques évènements imprévisibles, et sournoisement oppréssée par un système invisible et omniprésent.

Nous en imaginons une représentation singulière, une mise en exhibition extravagante, un sortilège théâtral, vécu dans un monde inventé, absurde, et pourtant réel…

Un carrousel d’acteurs explore les subterfuges et les échappatoires d’une société en déclin. Ce jeu de compositions engage les protagonistes à un découpage méticuleux des différentes sensations vibrantes, physiques et orales.

On découvre le destin tragique de figurines en chair, pions vivants, modèles expressifs, poupées animées et interchangeables d’un castelet d’artistes. Un cinquième larron musicien sur un plateau mobile, sorte de vaisseau musical, tel un chef d’orchestre, dirige et impulse le tempo dramatique. Il coordonne et unifie l’ensemble.

Notre point de vue sera fidèle au travail de la compagnie, en distance, émouvant, facétieux, chorégraphique, fantaisiste et complice…

Les axes de connexion, en toute générosité avec le public, sont innombrables et laissent place à une fraîcheur dramaturgique sans cesse renouvelée.